dimanche 4 mai 2008

Drôles d'histoires et histoires drôles (1re partie)

Depuis mon arrivée, j'ai constaté avec étonnement les choses suivantes:

- Les noms de rues indiqués sur les pancartes et sur les cartes de la ville ne sont pas nécessairement les mêmes. Par exemple, sur la pancarte, c'est indiqué "Avenue de l'indépendance" et sur la carte achetée au bureau du tourisme, c'est écrit "Avenue du 26 juin 1960". Difficile de se repérer...

- Plusieurs vendeurs ambulants proposent des étampes de toutes sortes: des paysages, des bonshommes, des animaux, etc. Que font les gens avec toutes ces étampes? Je n'ai toujours pas trouvé la réponse à cette mystérieuse question...

- D'autres vendeurs ambulants proposent pour 50 Ariary (environ 3 cents) de vous peser sur leur balance. Chaque fois que je passe, ils aimeraient bien que je me pèse: ils m'appellent en disant: "costaude, madame, costaude"...

- Dans une petite échoppe de sandales de cuir locales que je trouvais très belles, la vendeuse ne croyait pas que je chaussais du 43 (l'équivalent européen du 11). Elle m'a dit que ça ne se pouvait pas, que les femmes n'avaient pas les pieds aussi grands. Surprise! J'ai insisté et elle m'a proposé de demander à l'artisan de m'en faire une paire sur mesure...

- En se promenant autour du lac au centre de la ville au bord duquel de nombreux sans-abri dorment, notre chauffeur nous dit de ne pas marcher dans le gazon à cause des mines. Je me mets à paniquer parce que j'imagine des mines antipersonnel et je me vois exploser. Devant ma réaction qu'il perçoit démesurée, il nous explique que les mines, ce sont en fait "les cacas des gens qui n'ont pas de maison"... Fallait être un peu plus clair!

- Au détour d'une rue, j'entre dans une des rarissimes librairies de Tana. Je me promène dans le rayon des romans et je tombe sur "Les filles de Caleb" d'Arlette Cousture...ça pourrait expliquer pourquoi les gens ici s'imaginent que nous vivons dans des cabanes au fond du bois... Je ne n'aurais jamais pensé qu'Émilie Bordeleau et Ovila Pronovost se retrouvaient aussi loin de chez eux!

- Dans un restaurant assez chic, clairement fréquenté par la haute et les touristes, nous avons "subi" pendant environ quatre heures le MÊME cd de Céline Dion, celui où elle chante les chansons de Jean-Jacques Goldman...il était sur "repeat"... je pense que je vais leur préparer une petite compilation, question d'ouvrir leurs horizons.

- Lors de notre périple au grand marché de vendredi, une femme nous propose d'acheter des brochettes que ce qui semblait être des coquerelles géantes... elle n'a pas pu confirmer, son français étant extrêmement limité, mais elle a répété au moins 15 fois: "très bon, madame, très bon, vous acheter". Euh...non merci! Je suis prête à bien des choses, mais là....non!

- Toujours dans la rue, je remarque des hommes qui se promènent avec ce qu'on dirait être de grosses poubelles bleues. Je demande, toute naïve, ce qu'ils transportent là-dedans. On m'a répondu que c'était de l'eau qu'ils amenaient chez eux. Ça fait apprécier l'eau courante un peu plus...

- De jeunes garçons essayent de nous vendre ce qu'ils appellent: "du parfum, madame, pour vous sentir bon, pas cher, madame". Dans leurs mains se trouvent des canettes de "pousche-pousche" Glad pour la salle de bain. Ah! fraîche odeur de Glad No 5...

- D'autres jeunes garçons tentent de nous vendre des journaux depuis mercredi dernier. Principal hic, c'est toujours le MÊME journal qu'ils ont entre les mains et il date du mois de mars...

- Dans la seule autre librairie que j'ai trouvée dans la ville, une librairie spécialisée en livres scolaires, j'ai vu sur les tablettes un bouquin rempli d'une pertinence inouïe pour les Malagasy: "Les Amérindiens en Nouvelle-France". Chantal, j'ai failli te l'acheter!


- Depuis longtemps, j'entends dire que les toilettes dans l'hémisphère sud "flushent" dans le sens contraire des nôtres. Je m'étais préparée à observer ce phénomène déconcertant. Erreur, l'eau ne tourne pas, elle sort de tout le tour de la cuvette par le haut, comme une chute...c'est impressionnant la première fois.

-Au marché, en plein-air et au gros soleil je précise, j'ai vu des vendeurs de cartouches d'encre pour les imprimantes...je doute un peu de la qualité de l'encre qui s'y trouve.



- Au restaurant de l'hôtel, je me commande un midi un "club sandwich". Lorsque le plat arrive, je me rends compte qu'il s'agit en fait d'un sandwich au jambon et aux oeufs à trois étages. Comme quoi tout n'est pas universel...



- Hier, je suis sortie dans un "night-club" avec d'autres clients de l'hôtel (mais pas avec le touriste sexuel dégueulasse, rassurez-vous!) et à l'entrée, on ne paye pas de "cover charge", non, il faut plutôt payer d'avance nos consommations. Il faut donc prévoir le nombre de bières que l'on boira et le portier (grand, noir et baraqué, ça c'est plutôt universel) remet un ticket avec ce que l'on est "autorisé" à boire. Drôle de système...



- Toujours dans le même club, les Malagasy se déchaînent sur la piste de danse en écoutant du "4 non Blondes", du "Ace of base" et des succès qui commencent à dater un peu... et pas toujours les meilleurs.






À tous les fans, j'ai appris la défaite des Canadiens....la coupe, ce sera pour une autre année!





À mes ex-élèves, vous avez été chanceux avec le sujet de la PDE, vous êtes mieux d'avoir réussi, sinon, GRRRRRR! (admirez la tentative de menace à 10 000km de distance)!






Bon, c'est tout pour l'instant, je vais aller me coucher!

Mandrapihaona! (prononcer manne-dra-pi-a-na et ça signifie "au revoir")

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je me bidonne... Si tu savais comment je me vois au Togo il y a de cela 7 ans !!!
En passant, si tu vois des vendeurs ambulants qui vendent des autocollants de parechoc avec des phrases aussi savoureuses que « La jalousie fait maigrir», tu m'en achètes une grosse pile ! C'est la seule chose que je regrette de n'avoir pas acheté...

Continue de nous écrire !

Amélie a dit…

Je n'en ai pas vu de tels, mais il y a un resto qui s'appelle "La Gastro pizza"....si je vois des collants de pare-chocs, j'en achète une caisse et je les distribue à mon retour...

alain planchon a dit…

En 1960:
sur mon blog en construction,

les prisons malgaches :

mesprisons.blogspot.fr

Cordialement