vendredi 25 juillet 2008

Membership

À Tana, il y a deux centres culturels : un américain et un français. Depuis une semaine, je suis membre du Centre culturel Albert Camus. Vous aurez compris que c'est le centre français. Je ne vais pas au centre américain. Il y a des gardes armés de grosses mitraillettes à l'entrée... disons que ça m'enlève l'envie d'y mettre le pied.

Au CCAC, on peut visionner des films, emprunter des livres (bon, pas moi, parce qu’il faut être résident permanent et que, ben, ce n’est pas dans mes plans!), assister à des spectacles, voir des expositions, etc.

Vendredi dernier, donc, Isabelle et moi décidons que nous allons voir un film. Il faut préciser qu’il n’y a plus de cinéma à Madagascar depuis quelques années. C’est long trois mois quand les seules possibilités de regarder un film sont la télévision de 9 pouces qui se trouve dans notre appartement ou des DVD sur mon ordinateur portable. C’est pas le cinéma, ça!

C’est absence du 7e art m’a profondément troublée. Je ne suis pas la fille la plus cinéphile sur la terre, surtout si je me compare à certains amis qui trippent sur d'obscurs films japonais. Mais quand même, j’aime l’idée de pouvoir aller au ciné quand ça me tente. Par exemple, quand le film de l’une de mes séries cultes sort ou quand le dernier film d’un acteur que j’aimais paraît quelques mois après sa mort, j’y serais allée… Bof, je m’en remettrai. Il y a des choses pires que celles-là dans la vie!

Pour revenir au CCAC, donc, j’y ai vu un film français vendredi dernier. Assise dans ce qui ressemblait à un auditorium d’école secondaire, j’ai passé un bon moment. C’était nouveau, c’était différent. Ça a fait du bien. Très ordinaire le film, une sorte de wannabe Amélie Poulain, mais l’écran avait plus que 15 pouces, alors, vous savez, ça excuse bien des trucs!

Aujourd’hui, je récidive. Pas un film cette fois-ci. Non, une lecture-hommage mise en espace par des étudiants de l’université d’Antananarivo. Je n’ai jamais entendu parler de l’écrivaine en question, mais bon, je verrai bien. Au pire, je m’ennuierai, au mieux, je ferai une belle découverte.

Et puis, faut bien rentabiliser mon abonnement…ils ont quand même mis une photo sur ma carte!

mercredi 23 juillet 2008

De l'union productive de la satisfaction et de la panique

Le travail prend forme. Sérieusement.



Bon, je n'ai pas encore les maquettes finales.



Mais j'ai des pages uniformes, illustrées.



Je relis à tête reposée.



Ces pages que j'ai déjà lues, corrigées, réécrites, coupées, ajoutées, mises en forme, copiées-collées au moins 150 fois. Minimum.



Et je trouve ça bon. La plupart du temps (bon, je suis encore et toujours perfectionniste, qu'est-ce que vous voulez, c'est la faute de ma mère!)



Dès qu'elles sont prêtes, je montre ces pages aux rédacteurs et leurs yeux s'illuminent. Ces journées-là, j'ai de leur part une productivité maximale.



Attendez que je leur montre les maquettes finales...



Oufffffffffffff...



Satisfaction d'un tiers du travail accompli.



Ahhhhhhhhhhhhh!



Cri de panique d'un tiers SEULEMENT du travail accompli.

L'espace-temps

Une quinzaine de jours de vacances. C'est ce que j'aurai pour tout réapprivoiser. Avant de tout quitter encore.

J'ai peur, un peu.

variable A:

J'ai une image des gens que j'ai laissés. Mais ces gens ont changé depuis trois mois, forcément.

variable B:

Les gens que j'ai laissés ont une image de moi. Cette Amélie n'existe plus.

variable C:

À Madagascar, je me suis bâti une vie au fil des jours, une routine, des habitudes, un certain réseau social, de nouvelles valeurs, une carapace différente. En somme, je vis depuis trois mois une fausse vie qui laisse de vraies traces. J'ai un exemple de ce sentiment. J'ai donné à quelqu'un "my real life phone number". Comme si mon cellulaire de Madagascar était faux. Mais en un sens, oui....il a une date d'expiration. Le 15 novembre, cette vie sera officiellement finie.

variable D:

Une vingtaine d'heures d'avion et quatre jours à Paris en compagnie de mon meilleur ami pour me refaire une identité.

Pour tout le reste, il y a mastercard?

Sérieusement, quelqu'un a-t-il une équation pour résoudre tout ça? Vous savez, les maths et moi...

samedi 19 juillet 2008

lundi 14 juillet 2008

Lettre à Ariane Moffatt

Ariane,

On ne se connaît pas. Malgré tout, tu es là, avec Isabelle et moi, tous les jours. Aquanaute, Le coeur dans la tête, Tous les sens accompagnent nos soirées de travail interminable.

Depuis le début, j'ai toujours dit que ce que tu écrivais collait à ma vie, comme si tu me racontais. Encore aujourd'hui, c'est vrai. Et quand dans un moment de découragement, je mets Montréal à fond dans mon appartement de Tana, bien, le sourire revient. Merci d'avoir écrit cette chanson. Elle contribue à notre équilibre.

Et là, Isa et moi, on se parle de ce qu'on va faire à notre retour, aux sandwichs "toastés" qu'on va manger et à la sangria qu'on va boire au Ste-Éli. Tu le sais sûrement, mais quand on est loin, ce sont les petits détails du quotidien qui nous manquent le plus.

Je pourrais m'étendre longtemps sur chacune de tes chansons. La pudeur me retient ici, sur cet espace, de le faire. Mais sache que Les invectives joue en boucle présentement. Tout comme Imparfait. Bon, je sais bien qu'elle n'est pas de toi. Mais dans ta bouche, les mots prennent une couleur qui n'est pas celle de Bélanger.

Florilège

Ma vie est une série B mais ça me va.
Will you follow me.
Je vais t'aimer dans tous les sens.
Je serais revenue à la nage si je n'avais pas eu tant de bagages.
J'ai le coeur dans la tête.
Je vais t'embrasser à t'en faire perdre tes mots.
Y'a un frisson qui passe entre mes pieds et la terre.
L'amour est comme je le redoutais.
Ma tête est un bouclier mais ça me va.
Le vide, je vais le remplir de bons ou de mauvais souvenirs.
Une flamme ça fait des cendres. C'est pas dur à comprendre.
Je suis une étrangère, tu ne verras jamais ma mère.
Je pense avec mes peurs, j'aime selon mon horaire.
Ta lumière miroite sur l'âme des poètes.
Phare urbain des amours tourmentées.
La Nausée et l'Enfer, c'est toi.
Je veux tout, tout de suite et ici.


Merci

samedi 12 juillet 2008

À Montréal dans 32 jours

Chers lecteurs, je vous néglige depuis quelques temps. Je passe tellement de temps devant mon écran pour le boulot qu'une fois la journée terminée, j'ai juste envie d'aller faire autre chose (bon, il n'y a rien d'autre à faire à part manger au resto et boire dans les bars, mais ça, c'est une autre histoire!). Ça fait un petit bout que je ne vous ai pas écrit un vrai texte. Et malheureusement, ce ne sera pas aujourd'hui!

Pour ceux que ça intéresse, le premier "deadline" est passé et le travail est en retard. On n'a pas terminé... en date d'aujourd'hui. Je ne m'éterniserai donc pas ici et je vais retourner lire/corriger/éditer/revérifier/rerevérifier mes manuscrits. Le ton peut sonner péjoratif, mais c'est un métier que j'adore! C'est juste un peu (!) stressant dans les conditions auxquelles je suis soumise.

À mes anciens élèves, j'ai eu des nouvelles de vos résultats de production écrite du ministère...et on m'a dit que c'était une réussite pour la très, très grande majorité. Félicitations! Je vous l'avais dit que vous étiez capables.

Et à ceux qui ont suivi l'histoire, bien, je mets une croix sur l'Écosse... ça ne fonctionnera pas. Mais ça va :)

mercredi 9 juillet 2008

Bof...

Grisaille pseudo-pluvieuse intense et interminable sur Tana depuis deux jours...
Je m'ennuie de l'île Maurice...
Je trouve encore des petits grains de sable de temps en temps...

vendredi 4 juillet 2008

Note à moi-même

C'est vraiment plate de ne pas avoir son appareil-photo à portée de main quand, à Madagascar, tu croises un Malagasy en vélo.....avec une tuque des Expos!

jeudi 3 juillet 2008

Drôle de semaine

Indeed!

C'est la semaine du "deadline" pour les premiers fascicules des manuels. On est jeudi et les rédacteurs sont encore en train de rédiger les dernières situations. S'ils n'ont pas terminé de rédiger, je ne peux pas éditer leur travail. Bien franchement, je commence à ne plus voir grand-chose, comme lorsque je corrigeais les dix dernières productions écrites de ma centaine de copies.

Pour ajouter à tout cela, les rédacteurs ont fait la grève hier....pendant une heure! Et je les comprends. Ils n'ont pas encore été payés et ils travaillent depuis le début de mai. C'était surréaliste comme expérience. Je ne peux rien dire, je suis juste là, prise entre l'arbre et l'écorce, et j'ai huit premières parties de manuels qui doivent être terminées pour demain.

La bière va être bonne vendredi soir!

Aussi, je viens d'apprendre que certaines de mes excellentes amies font maintenant partie du même projet que moi, je suis toute excitée!

Il faut chaud à Madagascar cette semaine, ça fait du bien. Je travaille et je ne deviens pas les doigts tout engourdis. Bon, ce n'est pas encore une température de maillot de bain (hum....l'Île Maurice....), mais je porte mes sandales et je suis bien.

J'ai commencé à compter les jours avant mon retour au Québec. Je ne serai pas là très longtemps et j'aurai dix millions de trucs à régler, mais j'ai hâte quand même.